Prise de position par I’initiative pour l’éducation non-violente des chiens
(Initiative for force-free dog training ou Initiative für gewaltfreies Hundetraining)
Le but de l’initiative pour l’éducation non-violente des chiens est de diffuser des techniques éducatives scientifiquement fondées, basées sur une manière de traiter les chiens éthique et empathique. Cette initiative est soutenue par de nombreuses organisations cynologiques renommées et par de nombreux experts reconnus et à jour quant aux dernières connaissances scientifiques.
Renoncer à la violence dans l’éducation des chiens est une conséquence logique de ce que nous savons aujourd’hui du chien. Les chiens sont des êtres sensibles et des mammifères relativement proches des humains quant à leur évolution. Traiter les chiens avec empathie et en tirant profit de leur capacité et de leur volonté d’apprentissage ne doit pas être considéré comme une tendance anthropomorphique. Bien au contraire, il est de notre devoir, en tant que propriétaires responsables, de mettre en pratique ces nouvelles connaissances : pour le bien de nos chiens et pour la sécurité publique.
La violence ne commence pas avec l’utilisation du collier électrique, mais déjà par toutes sortes de pressions psychologiques exercées sur le chien ou par des secousses sur la laisse (« coups de sonnette ») dont on sait qu’elles peuvent produire des blessures à la nuque et au cou (voir Hallgren).
Souvent, le traitement violent trouve son origine dans la théorie d’une hiérarchisation de la meute, théorie au demeurant bien dépassée. Selon cette théorie, l’homme devrait exercer le pouvoir et se défendre contre toute tentative de « coup d’état » du chien en utilisant des moyens aversifs provoquant douleur ou pression psychologique. Non seulement cette théorie est dépassée (voir Bradshaw, Yin), mais, pire encore, les méthodes qu’elle préconise peuvent s’avérer dangereuses pour les humains, les chiens et l’environnement social. Les chiens éduqués au moyen de méthodes aversives ont en effet tendance à développer de l’agressivité envers les humains (voir Herron). Le livre du professeur John Bradshaw «In Defence of Dogs » (2013) est un bon aperçu de l’état actuel de la recherche.
Cela vaut également pour le conseil - souvent mentionné en relation avec la théorie de la dominance – d’exercer plus de pression, « d’avoir une main plus dure », à l’égard de certains chiens, principalement ceux qui souffrent de troubles comportementaux. Cet argument ne tient absolument pas compte du fait que la plupart des comportements jugés problématiques par les humains sont provoqués par la peur, peur qui ne peut en aucun cas être supprimée en utilisant des punitions (seuls ses symptômes sont ainsi étouffés). Une thérapie durable se doit de rendre les émotions positives et cela ne peut se faire que par l’utilisation d’une éducation positive et non-violente.
Plusieurs théories scientifiques dépassées ayant pour conséquence de fausses interprétations du comportement canin semblent fortement ancrées chez de nombreux éducateurs et psychologues canins. A notre avis, cela pourrait être dû au fait que les termes ‘psychologue canin’ et ‘éducateur canin’ ne sont pas protégés et que les centres de formation n’enseignent pas tous des méthodes non-violentes, basées sur des connaissances scientifiques.
La gestion des chiens (thérapies, éducation, contacts sociaux) basée sur les connaissances actuelles a parcouru un chemin semblable à celui de la pédagogie. Il y a 50 ans, « l’éducation » des enfants par des coups était courante. Par chance, aujourd’hui nous avons progressé. Tendre à un tel progrès doit aussi être le but en ce qui concerne l’éducation des chiens et la manière de les traiter. Tout comme les humains, les chiens n’apprennent pas du tout (ou très peu) en cas de stress ou de douleur. Une nourrice qui propagerait, à la télévision, une méthode d’éducation qui consiste à étrangler les enfants (presque jusqu’à les rendre inconscients) serait immédiatement licenciée et dénoncée. A ce jour, malheureusement les chiens ne bénéficient pas encore d’une telle protection, car des pratiques aussi violentes sont toujours montrées à la télévision. Pour ceux qui connaissent le langage corporel du chien et qui savent comment il apprend, une seule émission suffit pour comprendre que le chien n’a pas été « guéri », mais qu’il est traumatisé et se retrouve sans défense dans un état de peur totale et d’apathie. Dans l’éducation des enfants, l’empathie s’est heureusement développée et nous jugeons la violence inacceptable. Nous sommes désormais tenus de ne pas limiter notre empathie à notre seule espèce.
Des « éducateurs canins » connus à la télé utilisent des outils comme des colliers électriques ou étrangleurs qui sont interdits en Suisse. L’objectif de leur éducation est d’atteindre une « soumission détendue », ce qui est apparemment atteint en peu de minutes. Les résultats observés sont des chiens complètement tétanisés, ne sachant plus que faire On ne peut donc aucunement parler de succès, qu’il soit thérapeutique ou éducatif ! Avant d’acquérir des livres ou d’acheter des billets pour de telles représentations, il vaudrait mieux s’informer sur ces méthodes qui réfutent toutes les connaissances actuelles et se justifient par des théories obsolètes, et se demander, si l’on veut vraiment les soutenir.
Nous aimerions vous inviter à visiter quelques liens indiqués ci-dessous. Peut-être réaliserez-vous que vous ne voulez pas soutenir des méthodes basées sur la violence et l’intimidation psychologique.
Avec le choix de livres, nous aimerions également vous montrer les découvertes récentes que la biologie et l’éthologie ont faites. Ces découvertes peuvent être appliquées avec succès à l’éducation basée sur la coopération entre le chien et l’humain. Grâce à nos propres expériences, nous vous assurons que cela vaut la peine d’en savoir le plus possible sur le chien avec lequel nous vivons; non seulement pour le succès de son éducation, mais aussi pour la joie de travailler avec lui. Le premier pas vers un tel succès est de chercher un éducateur ou une éducatrice, mettant à profit ces idées.
Comme disait Gandhi : La grandeur d’une nation et ses progrès moraux peuvent être jugés par la manière dont elle traite les animaux ». Nous pouvons tous contribuer à ce progrès.
Initiative pour l’éducation non-violente
Liste d’experts qui soutiennent l’initiative
Liste d’organisations qui soutiennent l’initiative
Liens vidéo qui montre l’éducation violente des chiens (observez le langage corporel des chiens)
Et le plus important : Informations sur l’éducation non-violente des chiens fondée scientifiquement (en allemand)
Ecoles canines participantes en France
Ecoles canines participantes en Suisse
Nous comptons sur une attitude amicale et cordiale à l’égard des chiens, fondée sur les enseignements tirés de la théorie moderne de l’apprentissage et de la « Canine Science ».
Nous n’avons pas à nous ériger en « alpha » ou « chef de meute » de nos chiens, nous devons savoir comment les chiens apprennent et comment ils s’expriment, à savoir quel est leur langage corporel. Grâce à ces connaissances et suffisamment d’empathie et d’expérience, une bonne éducatrice ou un bon éducateur est en mesure de guider de manière individuelle les équipes « chien-être humain ». Une éducatrice ou un éducateur sait qu’un chien n’apprend pas bien s’il est intimidé, mis sous pression ou si on lui fait peur et qu’il peut alors faire de « fausses » associations. C’est la raison pour laquelle elle/il travaille de manière non-aversive, c’est-à-dire sans intimider/menacer le chien sur le plan psychique ou lui faire physiquement mal.
Explicitement interdit
Moyens/accessoires utiles
Les éducatrices/éducateurs canins compétents......
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